L'étude géotechnique G2 PRO, ce qu'il faut retenir

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Depuis de nombreuses années, on constate une sinistralité dans l’habitat individuel de plus en plus marquée, liée au changement climatique et à des désordres naturels sur nos parcelles qui n’avaient pas été identifiés et pris en compte dans la définition des ouvrages géotechniques. Le résultat d’une époque où l’étude du sol n’était pas monnaie courante ! Phénomène de retrait - gonflement des argiles, sismicité, montée des eaux… bref des événements météorologiques de plus en plus fréquents et violents. Ou simplement des caractéristiques de sol particulières qui peuvent s’avérer destructrices si elles ne sont pas identifiées ! Zone marécageuse, présence de cavité, de remblais, hétérogénéité d’un sol, … Autant de paramètres à prendre en compte pour être en mesure de prévoir des fondations adaptées et assurer ainsi la pérennité de l’ouvrage.

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Quelques chiffres frappants


  • Les fondations superficielles ont représenté la typologie de désordre la plus coûteuse en matière de réparations de sinistre en maison individuelle sur la période de 2010 à 2020, d’après le rapport 2021 publié par l’AQC sur l’Observatoire de la Qualité de la Construction. Cependant, on peut noter un net recul depuis ces 25 dernières années, probablement grâce à une sensibilisation de plus en plus importante et des mesures imposées par la règlementation.
  • « Derrière les inondations, le phénomène de retrait -gonflement des argiles représente déjà 38% des coûts d’indemnisation du dispositif de catastrophes naturelles, et son montant devrait tripler dans les 30 ans à venir. Cinq départements seraient particulièrement concernés : la Haute-Garonne, la Gironde, les Bouches-du-Rhône, le Tarn-et-Garonne et le Tarn », selon France Assureurs dans une étude publiée fin octobre 2021.

Autant de bonnes raisons pour faire évoluer les normes de constructions, des évolutions qui prennent effet parfois tardivement en France. Zoom sur l’étude géotechnique G2 PRO, une réponse optimale pour mieux construire.

Rentrons un peu plus dans le détail… en démêlant le vrai du faux et en écartant les fausses croyances.

 

 

 

Vrai ou Faux

1. L’étude géotechnique G2 PRO est obligatoire : vrai !

Le DTU fondation 13.1, sorti en septembre 2019, a rendu obligatoire l’étude géotechnique G2 PRO.

La loi ELAN précise également deux choix possibles pour le professionnel de la construction, et notamment après une étude de sol G1 PGC obligatoire à la vente d’un terrain moyennement ou fortement exposé au risque argile :

  • Soit suivre les techniques particulières de construction recommandées par l’article 68 de la loi ELAN
  • Soit réaliser une étude de sol G2PRO.

A noter que la loi ELAN demande à se prononcer sur le risque « argile » du terrain. Cependant en géotechnique, il y a d’autres paramètres importants à intégrer (nature des sols, compacité, hétérogénéité latérale…) qui seront à traiter avec une étude de sol G2PRO une fois le projet défini en implantation et géométrie.

Ce qui implique que l’étude de sol G2PRO est finalement obligatoire dans tous les cas de projet de construction :

  • pour tous les terrains selon le DTU 13.1
  • pour les terrains classés en risque moyen ou fort d’argile selon l’article 68 de la loi ELAN.

 

2. L’étude géotechnique G2 PRO a lieu dans le cadre d’un projet défini : vrai !

Cette étude est réalisée en phase projet de la maîtrise d’œuvre afin de contrôler les caractéristiques du sol avec :

  • La réalisation d’un programme d’investigations géotechniques et l’exploitation de ses résultats
  • La définition des principes de fondations avec un calcul de leur dimensionnement en fonction d'un projet défini
  • La fourniture d’une approche des quantités

Au-delà également de l’aspect réglementaire, les compagnies d’assurance l’exigent de plus en plus dans le cadre de la souscription à la garantie de dommage ouvrage.

 

3. L’étude G2 PRO, un coût supplémentaire dans un projet de construction : faux !

« Mieux vaut prévenir que guérir », ce proverbe n’a jamais pris autant de sens que dans ce contexte. N’attendons pas les sinistres très coûteux pour agir. La G2PRO permet dans certains cas d’optimiser le coût d’adaptation des fondations par rapport aux dispositions constructives de la loi ELAN. Mais aussi plus largement les coûts de construction.

Enfin, la nature du sol de son terrain sera ainsi clairement identifiée permettant une meilleure anticipation de tout autre projet de construction à l’avenir (piscine, dépendance, garage…).

 

4. Cette étude, une affaire de pros : faux !

C’est en effet les constructeurs et maçons qui ont le devoir de mandater un bureau d’études pour réaliser cette mission. Le constructeur de l’ouvrage doit en effet respecter les conclusions de l’étude de sol G2PRO.

Mais avant tout, le particulier a le droit d’être averti et informé sur la nécessité de ce type d’étude et ainsi mieux anticiper son projet de construction. C’est aussi pour cette raison que l’étude préliminaire G1 PGC est devenue obligatoire par le même article 68 de la loi Elan. Plus précisément, elle oblige le vendeur d’un terrain constructible non bâti, classé en exposition moyenne ou forte concernant le phénomène de mouvement de terrain différentiel consécutif à la sécheresse et à la réhydratation des sols, un phénomène lié à la présence d’argile, de faire réaliser une étude de sol de type G1 PGC selon la norme NF P 94-500.

Le rapport de cette G1 commandé par le vendeur du terrain est fourni à l’acquéreur lors de l’acte d’achat.

 

5. Une évidence pour GPH, pour qui la synergie sol / structure est dans son ADN

Notre devoir est de sensibiliser nos clients et partenaires sur l’interaction sol / structure et délivrer une prestation complète et optimisée tant en termes de qualité de réponse, que de délais et ainsi de coûts.

De la commande de l’étude à la remise du rapport, comment ça se passe ? Nous prenons en charge votre demande et vous accompagnons tout le long du projet tout en restant à votre écoute. Après la commande de cette étude par un maître d’ouvrage ou un constructeur, c’est un géotechnicien qui prend le relais pour réaliser la prestation de A à Z. Il fixe une date d’intervention avec le client, réalise les sondages puis rédige le rapport. GPH ayant la double compétence sol structure, le géotechnicien échange avec les équipes d’ingénieurs en structure pour être en mesure de proposer un ouvrage géotechnique adapté. Dans ce rapport, figure le dimensionnement des fondations, le calcul des tassements sous fondations à partir des descentes de charges réelles du projet fournies par le client ou son bureau d’études structures. Selon la superficie de la parcelle, 4 sondages minimum sont prévus dans le devis. 4 au minimum, car si nous constatons une hétérogénéité du sol, il procédera à des sondages supplémentaires pour identifier toute éventuelle pathologie / désordre, sans devis additionnel.

Pour toujours plus d’optimisation, faites appel à GPH pour le calcul des descentes de charges réelles de votre projet.

 

Retrouvez ici le détail de la prestation GPH.

Et ici l’interprétation de GPH sur les dispositions constructives dictées par la Loi Elan.


 

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